Le collectif s’appelle Québec Réunifié. C’est un regroupement de plus de 1600 membres, ainsi que des sympathisants.
« Nous sollicitons votre sensibilité à notre cause et votre bienveillance pour contribuer à résoudre la situation douloureuse que traversent actuellement des milliers de familles québécoises », implore la coordonnatrice à la mobilisation Marie-G. Pillon.
Ce regroupement, qui représente plus de 1500 familles dit avoir recensé, en décembre 2023, 38 400 familles touchées par les délais de traitement excessifs dans la catégorie du regroupement familial, où les parrains sont des citoyens canadiens ou des résidents permanents.
Par l’entremise de cette pétition, le collectif voudrait attirer votre attention sur la réalité alarmante des délais, atteignant jusqu’à 42 mois au Québec, comparés aux 10 à 12 mois dans les autres provinces canadiennes.
« Les répercussions de cette situation sont directement liées à la limitation des admissions en regroupement familial, engendrant des conséquences humaines profondément déchirantes, notamment une détresse psychologique. Des familles se retrouvent ainsi séparées, et des citoyens voient leur santé mentale et physique se détériorer en raison des obstacles entravant la concrétisation de leur projet de vie familial », souligne la pétition.
Le collectif dit avoir réalisé une enquête de santé mentale auprès de 408 familles en cours de parrainage au Québec. Cette étude, basée sur l’Indice de Santé Mentale préconisé par l’INSPQ, est appuyée par les Drs Sacha Sidani et David Edward-Ooi Poon. Les résultats préliminaires partagés par le Dr Sidani dans sa lettre ouverte sont critiques: 97 % des répondants présentent des symptômes dépressifs cliniques et 73% pour de l’anxiété.
En comparaison, en septembre 2020, 72% de plus de 1200 couples séparés par la pandémie étaient susceptibles de recevoir un diagnostic clinique de dépression, contre 53% pour un diagnostic clinique positif de trouble anxieux.
« Nous observons ainsi la détérioration de la santé des couples binationaux au cours des trois dernières années, dont beaucoup sont maintenant en situation de parrainage.
Ainsi nous croyons fermement que, dans le contexte du regroupement familial, les seuils ne devraient pas prévaloir, comme dans les autres provinces »., poursuit le collectif.
Et de renchérir : « De plus, le maintien du seuil maximal d’admissions actuel, malgré l’augmentation constante des demandes, retarde l’intégration des membres de la famille dans la société québécoise ».
« Il est impératif que le gouvernement reconsidère cette situation. Nous vous appelons à agir afin que les délais de traitement soient alignés avec la norme canadienne de 12 mois », conclut la pétition, sur fond de détermination.
Immigration FM, Montréal.
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