Le Collectif Québec Réunifié vient de recevoir un soutien de taille dans son combat pour la réduction des délais en matière de regroupement familial au Québec. L’opposition officielle chapeautée par le Parti libéral du Québec (PLQ) dénonce.
Dans communiqué rendu public le 15 février courant, André A. Morin, porte-parole en matière d’immigration, de francisation et d’intégration dénonce les délais actuels qu’il qualifie sans ambages d’inhumains.
« En effet, il y a actuellement 38400 Québécois qui sont en attente de retrouver leurs proches alors que le gouvernement Legault n’accepte d’en recevoir d’un maximum de 10600 par année. À ce rythme, l’attente pour ces Québécois sera de plus de 3 ans pour pouvoir retrouver leurs proches », déplore-t-il, rappelant que dans le reste du pays, ces cas se règlent en seulement 12 mois.
Le parti libéral du Québec par la voix du député Morin a demandé à la ministre de l’immigration du gouvernement Legault Christine Fréchette de planifier le règlement de ces 38400 dossiers au cours des 24 prochains mois afin de désengorger la liste d’attente et ainsi ramener le délai d’attente au même niveau qu’ailleurs au Canada.
Dans un communiqué de presse datant du 16 février, le collectif Québec Réunifié a salué cette prise de position et a remercié le M. Morin pour son soutien à nombreuses familles qui n’arrivent plus à dormir sur leurs deux oreilles.
« Québec Réunifié est reconnaissant de l’intervention de M. André A. Morin à l’Assemblée nationale, ou il a rappelé les défis importants que rencontrent les familles en raison des délais excessifs de traitement des demandes de regroupement familial au Québec causés par le plan d’immigration du Québec », a souligné le Collectif dans son communiqué. Et d’ajouter : « dans son allocution, M. Morin rappelle que nous sommes 38400 personnes au Québec, qui ont le cœur brisé d’être séparées de leurs proches, des conjoints, des conjointes, des parents, des enfants. »
Selon le député de l’opposition officielle, « quand les enfants sont impliqués, cette situation va à l’encontre de la convention international relative aux droits des enfants, qui demande d’agir avec célérité.»
Dans son élan de la recherche d’une solution durable à cet épineux dossier, Québec Réunifié dit espérer établir un dialogue constructif et les bases d’une collaboration fructueuse entre le gouvernement provincial et le fédéral.
Joignant la parole à l’acte, dans une correspondance portant en objet : « Invitation à une rencontre de travail », la vice-présidente et coordonnatrice de campagne de l’organisation Marie-Gervaise Pilon a proposé au ministre Christine Fréchette une rencontre de travail. Elle a tenu au nom des membres à remercier la ministre pour son ouverture à trouver des solutions concrètes à ce problème qui affecte durement de nombreuses familles québécoises. Et d’égrener quelques points que le collectif se propose d’aborder lors de cette rencontre : les causes des longs délais de traitement des demandes de regroupement familial, les impacts négatifs de ces délais sur les familles; des solutions concrètes pour réduire les délais et améliorer l’efficacité du processus et le rôle du gouvernement fédéral dans la résolution de cette problématique.
Peut-on parler d’une lueur d’espoir en perspective ? Tout est possible.
Ifm, Montréal