Permis d’études, le Canada serre la vis

0 Partages

Acculé par la pénurie de logements qui dicte désormais sa loi au Canada, le gouvernement fédéral, impose pour une durée de deux ans un plafond national sur le nombre d’étudiants étrangers acceptés au Canada.

« Ces mesures temporaires seront en vigueur pendant deux ans, et le nombre de nouvelles demandes de permis d’études qui seront acceptées en 2025 sera réévalué à la fin de cette année », a tenté d’expliquer le ministre fédéral de l’immigration Marc Miller dans un point de presse.

Pierre Poilievre, le chef du parti conservateur (opposition officielle) estime pour sa part que le problème auquel fait face actuellement le Canada est d’ordre mathématique. Et que le gouvernement de Justin Trudeau devait arrimer le nombre de nouveaux arrivants au nombre de logements disponibles.

À en croire des statistiques officielles, en 2022, plus de 800 000 étudiants étrangers avaient un visa d’études temporaire. L’automne dernier, M. Miller indiquait que ce chiffre allait atteindre 900 000 en 2023, un record dans l’histoire du pays et plus du triple d’il y a à peine 10 ans.

L’essentiel des nouvelles mesures…

  • Ottawa instaure un plafond de deux ans sur l’admission d’étudiants étrangers au pays.
  • Ce plafond sera pondéré par provinces et territoires.
  • Les personnes qui poursuivent des études de maîtrise ou de doctorat ainsi que les élèves des niveaux primaire et secondaire ne sont pas visés par ce plafond.
  • À compter du 22 janvier 2024, aux fins de la mise en œuvre du plafond, chaque demande de permis d’études présentée à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada devra être accompagnée d’une lettre d’attestation de la province ou du territoire concerné.
  • Les étudiants étrangers des écoles suivant un modèle public-privé ne seront plus admissibles à un permis de travail post diplôme à partir du 1er septembre de cette année.
  • Les étudiants qui obtiennent un diplôme d’études supérieures pourront demander un permis de travail de trois ans.
  • Dorénavant, seuls les conjoints des étudiants étrangers inscrits dans un programme d’études supérieures (maîtrise ou doctorat) auront droit à un permis de travail ouvert. L’époux ou l’épouse d’un étudiant étranger inscrit à un autre niveau de scolarité, y compris à un programme collégial ou à un programme universitaire de premier cycle, ne sera plus admissible.
  • Les provinces et les territoires doivent mettre en place un processus pour la délivrance de lettres d’attestation aux étudiants, et ce, au plus tard le 31 mars 2024.

Ifm

Norbert Tchana
Author: Norbert Tchana

0 Partages

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *